Thème récurent et pourtant, peu de gens savent vraiment de quoi il en retourne. Qu’est-ce que la confiance en soi ? Jean Garneau, psychologue, définit la confiance en soi comme « une prédiction réaliste et ponctuelle qu’on a les ressources nécessaires pour faire face à un genre particulier de situation » (1999). En d’autres termes, la confiance en soi est cette sensation intime et lucide de se dire que l’on est capable… juste capable. Cette capacité est relative à nos compétences. Elle peut toutefois les dépasser voire les surpasser, sans pour autant les transcender. Ressentir la confiance en soi est essentielle, elle permet d’avancer, d’avoir des projets. Elle motive parce qu’elle permet de savoir que l’on est capable d’y arriver. Elle permet de prendre conscience que ce n’est pas impossible. La confiance en soi n’est pas à confondre avec l’estime de soi. Ce dernier est un jugement intrinsèque et souvent subjectif que l’on a de soi, de ses valeurs, de ce que nous sommes et pensons paraître aux yeux de notre entourage.
Pourquoi n’ai-je pas confiance en moi ?
Quelles sont nos différences intrapersonnelles qui entrent en jeu ? Il semblerait que tout commence dès l’enfance. En effet, un enfant qui aura vécu dans un environnement dit « secure » ou sécurisant, doté de liens d’attachements sains avec une figure parentale présente, sera mieux armé quand il sera adulte. C’est ce sentiment d’être soutenu et encouragé dans tous nos défis, de s’entendre dire « tu vas y arriver », d’être tout simplement aimé qui nous donnera les clés d’un Moi solide. Deux personnes sur trois auront acquis cette confiance en soi durant l’enfance. Mais lorsque l’on n’a pas eu cette chance et que l’on nous dit « ça ne sert à rien d’essayer, tu n’y arriveras jamais, c’est impossible, tu perds ton temps », si l’on n’a pas les clés nécessaires pour y faire face, tout peut s’effondrer tel un château de cartes: nos projets, notre avenir, nos rêves…
Un bel exemple de confiance en soi
Cette notion de confiance fait écho à l’histoire de cet étudiant américain qui est arrivé en retard. George Dantzig, étudiant en statistiques à l’université de Berkeley, vit inscrit sur le tableau noir deux exercices. N’ayant eu aucune information sur ceux-ci du fait de son retard, il pensa donc qu’il fallait les résoudre pour le prochain cours. Malgré la difficulté apparente, George Dantzig finit par trouver les solutions et rendit ses notes à son professeur. Stupéfait, ce dernier lui annonça que ces problèmes n’étaient en réalité pas à rendre. Ils constituaient des exercices encore jamais résolus, a priori irrésolvables. Après en avoir réalisé son sujet de thèse afin d’obtenir son doctorat, ce mathématicien américain venait de découvrir « l’algorithme du simplexe ». Il s’est sentit capable de le faire pour la simple raison que personne ne lui avait dit que c’était impossible.
Mes conseils pour avoir et/ou garder confiance en soi
- n’abandonnez pas devant l’adversité
- listez objectivement vos compétences (nous sommes tous doués pour quelque chose), travaillez sur vos failles et vos faiblesses pour aboutir à votre projet, car rien n’est immuable
- planifiez vos projets, indiquez la démarche à suivre, soyez organisé
- n’écoutez pas les gens démotivants et décourageants
- entourez-vous, si possible, de personnes bienveillantes
- retroussez vos manches
- donnez-vous de petits objectifs, ceux qui sont atteignables, car si l’on se fixe trop de choses à faire sur une journée par exemple, nous sommes vite démotivés de ne pas avoir tout réussi et nous perdons confiance en nous. Si nous menons à terme nos petits projets, nous gardons le positif
- pensez à la fierté que vous éprouverez lorsque le chemin sera parcouru
- ne faites pas les choses dans le seul but de montrer à ceux qui n’y croyaient pas qu’ils ont eu tord. Faites-le pour vous, ainsi que pour montrer aux gens qui vous ont soutenu qu’ils avaient eu raison
En conclusion
Enfin, sachez que « c’est dans nos esprits que se forment nos limitations, c’est donc nos esprits que nous devons affranchir ».